Le Père Grandet

02/02/2017

"Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules, son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole ; son menton était droit, ses lèvres n'offraient aucune sinuosité, et ses dents étaient blanches ; ses yeux avaient l'expression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic ; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives ; ses cheveux jaunâtres et grisonnantsétaient blanc et or; disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité d'une plaisanterie faite sur Monsieur Grandet. Son nez, gros par le bout, supportait une loupe veinée que le vulgaire disait non sans raison, pleine de malice. Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l'égoïsme d'un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l'avarice et sur le seul être qui lui fût réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière. Attitude, manières, démarche, tout en lui, d'ailleurs, attestait cette croyance en soi que donne l'habitude d'avoir toujours réussi dans ses entreprises. Aussi, quoique de moeurs faciles et molles en apparence, monsieur Grandet avait-il un caractère de bronze. Toujours vêtu de la même manière, qui le voyait aujourd'hui le voyait tel qu'il était depuis 1791. Ses forts souliers se nouaient avec des cordons en cuir ; il portait en tout temps des bas de laines drapés, une culotte courte de gros drap marron à boucles d'argent, un gilet de velours à raies alternativement jaunes et puce, boutonné carrément, un large habit marron, à grands pans, une cravate noire et un chapeau de quaker. Ses gants, aussi solides que ceux des gendarmes, lui duraient vingt mois et, pour les conserver propres, il les posait sur le bord de son chapeau, à la même place, par un geste méthodique"



Le portrait du père Grandet est un texte très structuré.

Balzac débute son portrait en décrivant le physique de l'homme. Dans le physique lui même, l'auteur part de la silhouette général du personnage pour se focaliser sur le visage qu'il décrit de bas en haut. (du menton jusqu'aux cheveux). La description physique est très détaillée.

Balzac continue sa description sur le portrait moral du personnage. L'éthopée est péjorative dans l'ensemble "dangereuse" ; "égoïsme" ; "avarice" (derrière cette présentation péjorative se cache son amour pour sa fille pour que celle ci puisse vivre aisément.) La description morale est très détaillée.

Balzac finit son portrait par une description des vêtements du personnage. Ils sont le témoin d'une certaine pauvreté "bas de laine" ; "tel qu'il était depuis 1791", mais par l'éthopée, on comprend que le père Grandet réalise un maximum d'économies car il est avare, mais aussi pour permettre à sa fille de vivre aisément. La description des ses vêtements est très détaillée

Ainsi, l'apparence physique du personnage justifie sa psychologiephysionomie

Balzac est un auteur réaliste, on constate son appartenance au mouvement au travers de son style d'écriture : abondance de détails, pour donner "l'illusion du vrai" et dépeint un personnage banal, issu de la vie quotidienne.


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